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Le grand menhir de Lussan (Gard, France).

Le trempage, la fermentation du cru, les mélanges acides ou basiques, donnèrent des résultats déjà goûteux aux palais des premiers hommes, sans doute pas aussi rustiques qu’on veut bien le dire…                                                                                                                                            Ne pensez-vous pas que pour découvrir le goût de la nourriture grillée, viandes ou tubercules, rien ne vaut un bon incendie naturel ! La foudre et ses démarrages de feux intempestifs, ont dû donner bien des idées de préparations alimentaires goûteuses à certains et ce, à toutes les époques et sous toutes les latitudes !    

Grotte antique réutilisée au fil du temps, à Baumes de Venise, Vaucluse, France (ph.E.G.)
Grotte antique réutilisée au fil du temps, à Baumes de Venise, Vaucluse, France (ph.E.G.)

Les graines sauvages qu’a semée Dame Nature sur les chemins des hommes, restent toujours la manne indispensable, qui comble partiellement encore aujourd’hui, la grande faim inégalitaire des populations de notre globe.         L’alimentation par ses valeurs psychoaffectives et sociologiques, est un élément majeur de la chaîne culturelle qui relie nos ancêtres à nos descendants. La cuisine des simples et autres produits sauvages, a toujours existé et bien avant la conquête du feu et de l’agriculture. Alimenter notre corps est compris comme un acte sacré, indispensable pour que la vie se perpétue. C’est même au-delà, un art sacré transmis oralement par les mythes et les légendes, puis s’inscrivant en règle, lois et obligations dans les textes des livres révélés de l’Ancien Testament, la Bible, le Coran ou les Védas et jusque dans notre code ADN, qui fait d’office, mémoire et mutations.