Et c’est depuis 1993, que l’association Fruits Oubliés Réseau (FOR), édite une revue trimestrielle sur la biodiversité fruitière et alimentaire. Elle milite notamment pour la réhabilitation des cépages interdits… Un vrai régal !

Nous les avons rencontrés à la Fête de la biodiversité paysanne (la 12e édition de cette fête), à la mi-novembre 2019, dans le village du Thor en Vaucluse. Il faut lire dans leur revue par exemple, l’histoire des cépages interdits en France : »Au début du XXe siècle la surproduction de vins entraine des problèmes politiques et économiques. Il est question d’assainir le marché du vin et de stopper l’existence du vin de qualité inférieure (!!!). Le 24 /12/ 1934, six cépages (américains) sont interdits pour stopper la production de vins au mauvais goût (!) : Noah, Isabelle, Othello, Clinton, Jacquez, Herbemont. C’est après la deuxième guerre mondiale que cette interdiction se concrétise. En 1953, un décret-loi impose alors l’arrachage des cépages interdits, dans un délai de trois ans. En 1960 tous les cépages hybrides sont désormais interdits à la commercialisation. Les cépages interdits et les cépages hybrides sont alors relégués à la culture amateur qui décline fortement… ». Seulement voilà, en 2019, avec le climat qui change, les pesticides dont on ne veut plus, ces problématiques vont probablement et heureusement faire changer la donne : »La recherche sur les cépages hybrides résistants a repris à l’INRA. Les premières études montrent des réductions de 50% du coût du traitement et de 50% des émissions de gaz à effet de serre. Reste  donc à permettre leur plantation, en faisant modifier le règlement européen actuellement en vigueur et en les faisant réinscrire au niveau national ». (in Fruits Oubliés N° 74, Spécial cépages interdits). Pas une mince affaire !

Pour cette Fête de la biodiversité, l’association exposait différentes variétés de fruits anciens. En voici quelques images goûteuses !   http://www.fruitsoublies.org