Des FEMMES AMERINDIENNES DISPARUES

Ce reportage d’Olivier Fouron / Divergence-Images est retransmis ici intégralement en info libre et nous les en remerçions :

En moto contre les violences faites aux Amérindiennes

10 FÉVRIER 2021 PAR TEXTE ET PHOTOS: OLIVIER TOURON / DIVERGENCE-IMAGES

Pour que cesse le silence sur les meurtres et enlèvements qui frappent les femmes amérindiennes (Murdered and Missing Indigenous Women) et leurs familles, pour sensibiliser à cette cause très peu médiatisée, des motardes d’origine amérindienne traversent les États-Unis sur leurs engins depuis 2019 et récoltent de l’argent pour des associations militantes.

  1. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020, au Dakota du Sud, dans la grande salle d’exposition du Crazy Horse Memorial. Une exposition a été montée pour alerter sur la dramatique problématique des MMIW. Ce sigle, pour Missing and Murdered Indigenous Women, est apparu en 2015 sous la forme d’un hashtag sur les réseaux sociaux. Il désigne un phénomène plus ancien de violence ciblée sur les femmes amérindiennes. Bien moins médiatisé que le mouvement #MeToo qui a réveillé les consciences sur les violences faites aux femmes partout dans le monde, le mouvement MMIW, et plus largement MMIWG2SR pour Girls, Two Spirits and Relatives, incluant les différentes identités de genre, de sexe et catégories d’âge, est en train de se révéler à la société nord-américaine et au-delà. Contrairement au Canada où ce mouvement est plus développé, c’est seulement très récemment que l’opinion états-unienne a pris conscience de la réalité de la violence particulière faite aux femmes amérindiennes, grâce à l’action de militantes acharnées. L’exposition proposée au Crazy Horse Memorial est le fruit du travail de plusieurs d’entre elles, motardes, qui ont depuis 2019 décidé de rouler pour alerter, sensibiliser, et lever des fonds pour les associations qui se consacrent à ce sujet. Pour que cesse le silence.
  2. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 3 août 2020 à Phoenix, en Arizona. Sur des rubans sont inscrits les noms de femmes disparues ou assassinées que les familles ont donnés au groupe de motardes Medicine Wheel Ride. D’après les recherches menées par les associations militantes, une femme d’origine amérindienne disparaît en moyenne tous les trois jours, depuis le début du comptage dans les années 1970. Des statistiques qui sont certainement en deçà de la réalité. Le dernier rapport de l’Urban Indian Health Institute (UIHI), un organisme public spécialisé dans l’analyse de ce qu’il nomme une « épidémie », montre que de nombreuses affaires sont ignorées par la justice. Sur les 5 712 cas recensés en 2018 par l’UIHI, seuls 118 ont ainsi été instruits par le FBI.
  3. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 5 août 2020 à Kayenta en Arizona, dans la réserve navajo. Le message du tee-shirt du petit garçon est explicite : « Please Bring My Mommy Home » (« S’il vous plaît, ramenez ma maman à la maison »). Il attend déjà depuis un moment sur le parking de la station-service quand le convoi vrombissant de motos arrive. Sa maman, Jamie Yazzie, a disparu le 30 juin 2019. Elle a passé un appel téléphonique à ses proches à la suite d’une dispute avec son petit ami. Personne ne l’a revue depuis. Elle était âgée de 27 ans, assistante infirmière à la clinique locale de Piñon, en Arizona, dans la réserve navajo, et mère de trois garçons, Landen (6 ans), Nathan (10 ans) et Ethan, absent sur la photo. Avec leur tante, ils tiennent un ruban rouge portant le nom de leur maman accroché à la moto de Lavinia « Luvy » Yonnie.
  4. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 5 août 2020 en Arizona, dans la réserve navajo. Treva Walker inscrit le nom de sa nièce, Amanda D. Webster, sur un ruban rouge en s’appuyant sur le dos de Luvy, et aidée par Lisa « Sacred Rider » Rivera, sous les yeux de Shelly Denny, trois des organisatrices du rassemblement motard en hommage aux MMIW qui se tiendra dans le Dakota du Sud quelques jours plus tard.
    Shelly est ojibwa, Lisa est yaqui, et Luvy est navajo. 576 tribus sont reconnues par l’État fédéral américain. Ce qui les unit toutes est le terrible chiffre des violences faites à leurs femmes : 9 sur 10 en ont été victimes, pour la moitié de nature sexuelle. Dans certains États américains, c’est jusqu’à dix fois plus que les autres groupes ethniques présents. 
  5. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 7 août 2020, au Wyoming. Geri Hongeva Camarillo, une des motardes du groupe Medicine Wheel Ride, rajoute un ruban au nom d’Amanda sur sa moto. Amanda a été assassinée. Elle aurait eu 29 ans le 24 décembre 2020. Mais la jeune femme a été retrouvée morte dans une chambre de l’hôtel Home 2 Suites de Florence, dans le Kentucky, le 1er décembre 2018. Elle y résidait le temps de son contrat de soudeuse pour la compagnie GE Power basée à Erlanger, à environ 7 km de là. Son assassin, Jesse A. James, âgé de 33 ans, plusieurs fois condamné, venait juste de sortir de prison. Rapidement retrouvé, après avoir avoué le crime, il n’a cependant toujours pas été jugé. Son avocat plaidera la non-culpabilité, faisant état de problèmes de santé mentale.
  6. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 6 août 2020 dans le Rocky Mountains National Park au Colorado. Pour accomplir son projet militant, le groupe de motardes parti de Phoenix, en Arizona, aura parcouru une fois rentré, en une dizaine de jours, près de 6 000 km, et traversé sept États, entre déserts et montagnes, forêts et grandes plaines. Passionnés de moto, ces femmes et leurs alliés ont fait de leur hobby une arme dans le combat pour sensibiliser à la cause MMIW. Aux États-Unis, elles et ils sont de plus en plus nombreux à se lever ainsi et agir avec leurs propres moyens : des athlètes, des artistes, de toutes conditions, qui mettent leurs compétences au service de la cause.
  7. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 7 août 2020 dans le Dakota du Sud. La troupe est enfin arrivée après des journées de route. Tout au long du parcours, elle s’est agrandie. Les petits ruisseaux font de grandes rivières. Après le passage des cols d’altitude du Colorado, elle a été rejointe par des membres du club motard amérindien Rez Riders IMC, venus en renfort avec leur énorme caravane chargée du matériel qui sera utilisé lors de l’événement, et capable, en cas de problème, de charger jusqu’à trois motos.
  8. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 8 août 2020 à Rapid City dans le Dakota du Sud. Lisa, Luvy et Shelly ont retrouvé Lorna Cuny et Lynette RC Roberts, les deux dernières membres fondatrices du mouvement. Lorna et Lynette sont lakotas, de la tribu Oglala et sont ici chez elles. Alors qu’une tempête s’approche, les amies réunies vont occuper les dernières heures avant le jour J à finaliser les préparatifs. Les cinq femmes se sont rencontrées en 2019 et ont mené une première initiative baptisée Medicine Wheel Ride for MMIW. Sur la carte du territoire américain, elles ont tracé un itinéraire en forme de roue de médecine indienne, un fort symbole, spirituel et traditionnel, utilisé lors des cérémonies de soins. Cela a donné le nom de leur mouvement.
    Au-delà de la sensibilisation, elles veulent apporter de l’apaisement aux familles meurtries par ces violences. Le fait de rouler, par exemple, avec des rubans rouges accrochés à leurs motos où sont inscrits les nom de femmes disparues, est une façon de les honorer et signifier qu’elles ne sont pas oubliées.
  9. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020 au pied de la colline Bear Butte, près de la ville de Surgis au Dakota du Sud. C’est le grand jour. Bear Butte est un endroit sacré. C’est ici que le leader sioux Crazy Horse, héros de la bataille de Greasy Grass, a eu les visions qui l’ont guidé vers la victoire. C’est lors de cette bataille, plus connue sous le nom de Little Big Horn, ou encore de Custer’s Last Stand, que s’acheva la carrière sanguinaire du général de la 7cavalerie réputé pour ses massacres. La plus grande défaite de l’armée américaine lors des guerres indiennes, en juin 1876.
    Mais c’est une autre guerre que mènent les militantes du groupe. Une bataille pour la reconnaissance d’un drame encore trop ignoré et qui frappe toutes les familles d’origine amérindienne.
  10. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020, au pied de la colline Bear Butte, près de la ville de Surgis dans le Dakota du Sud. Avant de prendre la route, une cérémonie est organisée pour expliquer aux participants venus de tout le pays les motivations de cet événement. Accompagnée de Lorna, Shelly, qui tient la robe, « Wheelz » Rob et « Wild Cat Patty » du Rez Riders IMC, Luvy explique au public réuni en cercle pourquoi la robe rouge ornée de grelots et de rubans est devenue un symbole pour la lutte MMIW. « Le son des grelots est reconnu pour ses pouvoirs de guérison. Les entendre apporte à celles qui ont été brutalisées de l’aide pour se reconstruire et libère les esprits de celles qui ont été prises trop tôt à ceux qui les aiment. » Puis elle poursuit : « Cette robe représente aussi la force et le courage des femmes indigènes. Chez les Navajos, les femmes qui partaient en guerre portaient une robe rouge et c’est devenu, au fil du temps, la couleur symbole de cette cause. » La robe accompagne les femmes dans leur périple, portant symboliquement les prières et les attentes de toutes les familles de la communauté.
  11. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020, au pied de la colline Bear Butte, près de la ville de Surgis au Dakota du Sud. Jill Coultas est venue du Texas pour participer à cet évènement. Cette Américaine non native, autrice du blog 360 Biker Life, est très impliquée dans le mouvement de sensibilisation. Depuis le début de l’aventure en 2019, elle n’a cessé d’apporter son soutien en rédigeant par exemple les portraits présentés dans l’exposition créée par le groupe, en s’occupant du site internet…
    Considérée comme une alliée, consciente de la réalité américaine du white privilege, elle participe au travail mené actuellement aux États-Unis pour informer la population sur les violences qui frappent les natifs Américains, et particulièrement les femmes. Cette situation trouve ses racines dans l’histoire du pays. Qui n’a pas entendu parler de Pocahontas ? Au cinéma, pour Disney, sa vie est une romance avec un pèlerin européen. Mais pour les natifs américains, il s’agit peut-être de la première affaire connue de violence faite aux Amérindiennes, quand l’Homme blanc considère la femme indigène comme son objet. À l’aube du XXe siècle, quand Theodore Roosevelt devint le 26e président des États-Unis, il déclara : « Je n’irais pas jusqu’à dire qu’un bon Indien est un Indien mort, mais je crois que c’est le cas pour 9 d’entre eux sur 10. » Aujourd’hui, presque tout le monde s’accorde sur le fait que 90 % des Amérindiens furent anéantis lors de la conquête des États-Unis. Ils représentent un peu moins de 2 % de la population.
  12. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020 au pied de la colline Bear Butte, près de la ville de Surgis au Dakota du Sud. Sobe Silvia est venue d’Arizona. Navajo, elle soutient ce mouvement car motarde elle-même, elle s’est totalement retrouvée dans le combat mené par les cinq fondatrices pour des raisons personnelles très douloureuses. Elle roule particulièrement en mémoire de sa fille, disparue le 29 juillet 2012 et retrouvée morte le lendemain. Elle est fatiguée de perdre des êtres aimés, ces femmes et filles qui sont sacrées pour la communauté native américaine.
  13. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020 sur les routes des Black Hills dans le Dakota du Sud. La sortie moto en hommage aux MMIW n’a pas été organisée par hasard à cette date. Le 9 août, c’est le premier week-end du rassemblement international motard Sturgis Motorcycle Rally, le plus important au monde, vieux de 80 ans, et où se retrouvent chaque année jusqu’à un million de personnes en l’espace de deux semaines. Grâce au réseau constitué depuis des mois, le groupe a convaincu le maire de Sturgis, Marc Carstensen, de soutenir leur initiative. C’est historique. La ride se retrouve programmée sur le site web du rallye. La caravane de motos emmenée par Lorna sur ses terres sera en plus protégée sur les 113 km du parcours par la police de la route. Le cortège de 125 motos s’étirera sur 5 kilomètres et arrivera sans encombre à sa destination finale. 
  14. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020 dans le parc du Crazy Horse Memorial, au Dakota du Sud. Le pari est gagné pour les motardes d’origine américaine. Le vrombissement des moteurs du cortège ne cesse qu’après un final inoubliable à l’incroyable Crazy Horse Memorial. Commencée en 1948, la sculpture réalisée sur les flancs de la montagne Thunderhead est un pied de nez hallucinant aux têtes des présidents américains du mont Rushmore situées à 13 km, et à une encablure du Custer State Park. Le chantier a débuté sous la direction du sculpteur d’origine polonaise Korczak Ziólkowski qui répondait à la commande du chef indien Henry Standing Bear, pour qui il fallait « que l’Homme blanc sache que l’Homme rouge a de grands héros aussi ». L’artiste, qui avait travaillé sur les têtes des présidents pour le compte de leur créateur et membre du Ku Klux Klan Gutzon Borglum, y vit le projet de sa vie, et une revanche des Indiens à la mode polonaise. L’œuvre ne se fit pas sans provoquer des réactions chez les plus traditionalistes des Indiens qui n’appréciaient pas qu’on détruise une montagne sacrée, fût-ce pour honorer un des leurs.Les cinq fondatrices du mouvement Medicine Wheel Ride , Lorna, Shelly, Luvy, Lynette et Lisa ont reçu le soutien matériel de la fille du sculpteur qui gère aujourd’hui le défi pharaonique. 
  15. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020 dans le parc du Crazy Horse Memorial au Dakota du Sud. Les organisatrices ont également reçu le soutien d’entreprises et d’artistes, comme le peintre lakota Jim YellowHawk, qui ont offert des œuvres et des accessoires pour une vente aux enchères. Tara « Te’h Bah » Weeks, venue d’Arizona, et Nancy Walsh-Ventre, venue de Floride, aident à la vente de tickets avant le début des conférences qui doivent se tenir dans une des salles du mémorial.
  16. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020 dans le parc du Crazy Horse Memorial dans le Dakota du Sud. Dans une des salles de conférence du Memorial, Lilly Mendoza (tee-shirt noir et jupe rouge) est venue présenter les travaux réalisés par son association, Red Ribbon Skirt Society. Accompagnée par Carla (tee-shirt rouge, jupe rouge) qui l’aide dans leur local de Rapid City, elles rencontrent Sunny Red Bear-Whitcombe (qui embrasse son enfant), activiste très engagée dans la défense du droit des femmes, après avoir été agressée sexuellement. L’objectif du groupe de motardes est aussi de faire se rencontrer les différentes actrices de la lutte contre les violences faites aux femmes amérindiennes.
  17. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 9 août 2020 chez Lorna à Rapid City, au Dakota du Sud. La journée a été très longue et éprouvante, et les cinq fondatrices de la Medicine Wheel Ride se retrouvent pour un premier débriefing autour d’un repas. Luvy fait le compte de l’argent liquide récolté durant la journée d’action, à quoi viendront s’ajouter les montants issus de la vente aux enchères de soutien et les ventes en ligne de tee-shirts, badges et autocollants. Au total, après plusieurs mois de préparation, le bilan est plus que positif. Plus de 150 personnes ont participé à la randonnée moto, aux conférences, et plus de 15 000 dollars ont été réunis.
  18. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 10 août 2020 dans les locaux de l’association Red Ribbon Skirt Society, à Rapid City dans le Dakota du Sud. Une partie de l’argent récolté par les motardes (5 500 dollars) est donnée à l’association pour l’aider à fonctionner. Disposant d’une petite bibliothèque regroupant des ouvrages traitant de la question MMIW, du féminisme, de l’histoire amérindienne, l’association a créé un espace de recueillement pour les familles en détresse, sans nouvelles d’une disparue ou en deuil après une disparition tragique. Elle a également mis en place un système de collecte de données non public mais accessible aux organismes d’État chargés des enquêtes en cas de disparition.
  19. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 10 août 2020 dans les locaux de l’association Red Ribbon Skirt Society, à Rapid City dans le Dakota du Sud. La lutte des associations mobilisées autour de cette tragédie a poussé la classe politique à réagir, et avant 2020, le président des États-Unis Donald Trump a validé l’opération Lady Justice pour tenter de répondre à l’urgence. Des moyens doivent être débloqués pour permettre aux différentes administrations de diligenter au mieux les affaires en suspens, qui laissent les familles désemparées. Cette décision historique est le fruit d’un travail de longue haleine. Reste la question de savoir pourquoi cette violence faite aux femmes amérindiennes ? Trois grandes raisons sont généralement évoquées :
    – Le racisme historique anti-indien, évoqué à la photo 11
    – Le difficile processus judiciaire dans ce genre d’affaires, à cause d’un système à plusieurs niveaux, fédéral, étatique, local, tribal, qui ne collaborent pas bien.
    – Plus spirituellement, comme le pense la chercheuse Annita Lucchesi, notre rapport à la Terre. Son exploitation sans limite, la violence qui lui est faite, est intimement liée aux violences faites aux femmes.
    En avril 2019, la membre du Congrès américain Deb Haaland, pour le 1er district du Nouveau-Mexique, devenue secrétaire d’État à l’intérieur dans le gouvernement du président Joe Biden, a déclaré que les travailleurs du pétrole et du gaz du Nouveau-Mexique sollicitent des femmes et des filles navajos à des fins sexuelles. « Ma question est la suivante : quelqu’un de ce milieu industriel peut-il parler aujourd’hui de son impact social sur les communautés du Nouveau-Mexique, comme les femmes autochtones disparues et assassinées ? », demanda-t-elle. Les grands chantiers d’extraction, et de construction des pipelines, ont en effet multiplié la création de « camps d’hommes » provisoires installés pour les ouvriers. Les associations se mobilisent pour démontrer la corrélation avec l’augmentation des violences faites aux femmes des tribus proches.
  20. © Olivier Touron / Divergence-imagesLe 11 août 2020 à Sturgis dans le Dakota du Sud. Avant de repartir chez elles, les motardes tiennent à rendre une visite à Norma Rendon qui dirige l’association Where All Women are honored-Winyan Wicayuonihan Oyankequi recevra 8 500 dollars. Avec une approche traditionnelle, elle a créé une maison d’accueil et de protection pour les femmes victimes de violences, qui se veut également un centre de soins et de suivi. Au moment où se déroulait la randonnée moto, Norma était hospitalisée.
    En 2021, le groupe de bikeuses prévoit de continuer son action et de retourner à Sturgis. Elles continuent de rouler pour sensibiliser au drame des MMIW, mais aussi pour d’autres causes qui y sont liées, comme le trafic sexuel ou le suicide.