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Le grand menhir de Lussan (Gard, France).

Le trempage, la fermentation du cru, les mélanges acides ou basiques, donnèrent des résultats déjà goûteux aux palais des premiers hommes, sans doute pas aussi rustiques qu’on veut bien le dire…                                                                                                                                            Ne pensez-vous pas que pour découvrir le goût de la nourriture grillée, viandes ou tubercules, rien ne vaut un bon incendie naturel ! La foudre et ses démarrages de feux intempestifs, ont dû donner bien des idées de préparations alimentaires goûteuses à certains et ce, à toutes les époques et sous toutes les latitudes !    

 

La beauté des légumes !
La beauté des légumes !

Pensez d’abord à l’environnement du lieu que vous allez choisir, soit chez vous, un restaurant ou autres lieux de votre choix…  Il serait bien meilleur que vous utilisiez une table ovale qui n’a qu’un seul pied central, ou tout au moins une petite table ronde, mais en faisant attention qu’il y ait le moins de pied de soutien possible, tout simplement pour éviter des « barrages » inutiles !  Vous pouvez ensuite délicatement recouvrir la nappe de pétales de roses odorantes, fraîches ou séchées. il suffit alors d’ajouter des gouttes d’huile essentielle de roses de Damas (achat en pharmacie onéreux quand c’est de l’essence naturelle, bien moins cher en extrait chimique qui a quand même un délicieux parfum).    

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Mais oui, les bananiers réservent de curieuses formes. Ici à la bambouseraie du Gard. (ph.E.G.)

Alors, de nos jours que sont les aliments devenus ?                      

En voici une définition donnée par Simonnet : »Un aliment est en général une substance naturelle et de composition complexe, qui associée à d’autres aliments en proportion convenable, est capable d’assurer le cycle régulier de la vie d’un individu et la persistance de l’espèce à laquelle il appartient. Un aliment est un objet nutritif avec deux connotations supplémentaires pour être apprécié de l’homme : lui faire plaisir et posséder une signification symbolique ».                 Nous allons suivre à tâtons quelques itinéraires alimentaires et traquer ce qui met en question nos aliments. De l’esprit d’ascèse des premiers siècles à nos jours d’intense consommation alimentaire, l’évolution de nos comportements face à la nourriture quotidienne, a suivi de curieux chemins de traverse.

Grotte antique réutilisée au fil du temps, à Baumes de Venise, Vaucluse, France (ph.E.G.)
Grotte antique réutilisée au fil du temps, à Baumes de Venise, Vaucluse, France (ph.E.G.)

Les graines sauvages qu’a semée Dame Nature sur les chemins des hommes, restent toujours la manne indispensable, qui comble partiellement encore aujourd’hui, la grande faim inégalitaire des populations de notre globe.         L’alimentation par ses valeurs psychoaffectives et sociologiques, est un élément majeur de la chaîne culturelle qui relie nos ancêtres à nos descendants. La cuisine des simples et autres produits sauvages, a toujours existé et bien avant la conquête du feu et de l’agriculture. Alimenter notre corps est compris comme un acte sacré, indispensable pour que la vie se perpétue. C’est même au-delà, un art sacré transmis oralement par les mythes et les légendes, puis s’inscrivant en règle, lois et obligations dans les textes des livres révélés de l’Ancien Testament, la Bible, le Coran ou les Védas et jusque dans notre code ADN, qui fait d’office, mémoire et mutations.